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J'aime mieux un ruisseau qui, sur la molle arène,
Dans un pré plein de fleurs lentement se promène,
Qu'un torrent débordé qui, d'un cours orageux,
Roule, plein de gravier, sur un terrain fangeux.
Hâtez-vous lentement; et sans perdre courage,
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage;
Polissez-le sans cesse et le repolissez ;
Ajoutez quelquefois, et souvent effacez.

-BOILEAU.-L'Art Poétique.

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8. Translate(a) Sachez bien qu'on a pu choisir chez eux, bellir parfois, épurer peut-être, mais que leurs premiers traits sont incomparables. Quand le renard s'approche du corbeau pour lui voler son fromage, il débute en papelard, pieusement et avec précaution, en suivant les généalogies; il lui nomme 66 son bon père, don Rohart qui si bien chantait," il loue sa voix qui est "si claire et si épurge."

(b) "Considérez, au contraire," dit-il au jeune prince qu'il instruit, "l'état des communes en France. Par les tailles, la gabelle, les impôts sur le vin, les logements des gens de la guerre, elles sont réduites à l'extrême misère." Vous les avez vues en voyageant. Elles sont si appauvries et détruites, qu'elles ne peuvent presque pas vivre: ils boivent de l'eau, ils mangent des pommes avec du pain bien brun fait de seigle.

9. Translate

-TAINE.

(a) Derrière l'enclos du jardin des Bravées, un angle de mur couvert de houx et de lierre, encombré d'orties, avec une mauve sauvage arborescente et un grand bouillon-blanc poussant dans

les granits, ce fut dans ce recoin qu'il passa à peu près tout son été. Il était là, inexprimablement pensif. Les lézards, accoutumés à lui, se chauffaient dans les mêmes pierres au soleil. L'été fut lumineux et caressant. Gilliatt avait au-dessus de sa tête le va-et-vient des nuages. (b) Les fractures des bordages étaient feuilletées avec art. Ce genre de ravage est propre au cyclone. Déchiqueter et amenuiser, tel est le caprice de ce dévastateur énorme. Le cyclone a des recherches de bourreau. Les désastres qu'il fait ont un air de supplices. On dirait qu'il à de la rancune; il raffine comme un sauvage. Il dissèque en exterminant. Il torture le naufrage, il se venge, il s'amuse; il y met de la petitesse.

(c) Il y avait dans l'air une chaleur de poêle. Le ciel, qui de bleu était devenu blanc, était de blanc devenu gris. On eût dit une grande ardoise. La mer, dessous, terne et plombée, était une autre ardoise énorme. Pas un souffle, pas un flot, pas un bruit.

Le Cashmere, peu poussé du vent, avait, pour saisir la brise, hissé ses bonnettes de hune. Il s'était couvert de toile. Mais le vent étant de travers, l'effet des bonnettes le forçait à serrer de très-près la côte de Guernesey. Il avait franchi la balise de Saint-Sampson.

-VICTOR HUGO.-Les Travailleurs.

10. Explain fully the following words :

:

Outre-Manche, cadastrer, huisserie, catafalque, fût, Pinacothèque, lierre, grève, banlieue, échéance, ruelle, pieuvre.

FRENCH.

SECOND PAPER.

The Board of Examiners.

1. Write in French a letter describing to a Frenchman the constitution of the University of Melbourne.

2. Translate into French

Day after day the eyes open on the same unvaried tints of gray and green; night after night stars shine upon the same spreading masses of foliage grown dusky in the absence of the One acre is like another, one mile is like

sun.

the last.

Hundreds of miles are left behind, and there is nothing to show that the end of the journey is any nearer. The river and forest scenery of Tasmania, with its farm and orchards its hedgerows of sweetbriar and yellow gorse, and the familiar English aspect of its gardens, fade in the distance like a dream. The tropical vegetation of the north has not yet become a reality. Between the two the immense extent of gum trees stretches indefinitely, blotting out the conception of anything but its own lightlytimbered pasture. It has not even the gloom and impressiveness which we associate in England with the name of forest land, for the trees are thinly scattered, their long leaves hang vertically from the branches, and sunlight filters through with sufficient force to promote the growth of the tussocked grass beneath. The whole would be indescribably commonplace, but that the vastness becomes at last by its own force impressive.-The Times.

3. Write an account of the life and writings of Montaigne.

4. Estimate the importance of Chateaubriand in literature.

5. Compare Balzac, George Sand, and Victor Hugo as novelists.

6. Change into modern French

(a)

Aucasin ot du baisier

Qu'il ara au repairier
Por .c. M. mars d'or mier
Ne li fesist on si lié.
Garnemens deman d'aciers,
On li a aparelliés.

Il vest un auberc dublier,
Et laça li aume en son cief,
Çainst l'espée au poin d'or mier;
Si monta sor son destrier,
Et prent l'escu et l'espiel;
Regarda andex ses piés
Bien li sissent estriers;
A mervelle se tint ciers.
De sa mie li sovient,
S'esperona li destrier.

Il li cort molt volentiers;

Tot droit à le porte ent vient
A la bataille.

(b) Ele le portasta et trova qu'il avoit l'espaulle hors du liu. Ele le mania tant à ses blances mains, et porsaça si com Dix le vaut, qui les amans aime, qu'ele revint à liu; et puis si prist des flors et de l'erbe fresce et des fuelles verdes, si le loia sus au pan de sa cemisse, et il fu tox garis.

-Aucassins, fait elle, biaus dox amis, prendés consel que vous ferés. Se vos pères fait demain cerquier ceste forest et on me trouve, que que de vous aviegne, on m'ocira.

-AUCASSIN ET NICOLETTE.

7. Translate

(a) Qui donc odist Monjoie demander,
De vassalage li podust remembrer.

Puis si chevalchent, Dieus, par si grant fiertét!
Brochent ad ait por lo plus tost aler,

Si vont ferir: que fereient il el?

E Sarrazin nes ont mie dotez:
Frans e paiens es les vos ajostez.

(b) Li cons Rodlanz revint de pasmeisons:
Sour piez se drecet, mais il at grant dolor.
Guardet a val e si guardet a mont:

Sour l'erbe verte, oltre ses compaignons,
La veit gesir lo nobílie baron,

Çost l'arcevesques, que Dieus mist en son nom:
Claimet sa colpe, si reguardet a mont,

Contre lo ciel ambesdous ses mains joint,
Si priët Dieu que paredis li doinst.

(c) Amis Rodlanz, Dieus metet t'aneme en flors, En paredis, entre les glorios!

Com en Espaigne venis a mal seignor!
Ja mais n'iert jorz de tei n'aie dolor.
Com dechedrat ma force e ma baldor!
Nen avrai ja qui sostiegnet m'onor.
Soz ciel ne cuit aveir ami un sol:
Se j'ai parenz, n'en i at nul si prot.

-CHANSON DE ROLAND.

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