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MOORE.

HYMNE A LA PAUVRETÉ.

PAUVRETÉ, des beaux arts suprême protectrice,
Pauvreté, des bons vers puissante inspiratrice,
Les muses vainement, vainement Apollon
'Appellent un auteur dans le sacré vallon,
Il attend que ta main vienne monter sa lyre.
Sans toi point de talent, sans toi point de délire!
Du peintre tu conduis le pinceau créateur,
Et le marbre à ta voix obéit au sculpteur.
La musique sans toi n'aurait point d'harmonie,'
Grétry serait sans art, Gluck serait sans génie.
Avec toi le guerrier affronte le canon,
Le prêtre à tes côtés compose son sermon,
Et par toi ces beautés si fières, si hautaines,
Au tendre genre humain se montrent plus humaines.

Hail, pow'r omnipotent; me uninvok'd
Thou deign'st to visit, far, alas! unfit
To bear thy awful presence. O, retire!
At distance let me view thee; lest too nigh,
I sink beneath the terrors of thy face!

THE POET AND HIS PATRON.

A FABLE.

WHY, Celia, is your spreading waist
So loose, so negligently lac'd?

Why must the wrapping bed-gown hide
Your snowy bosom's swelling pride?
How ill that dress adorns your head
Distain'd, and rumpled from the bed!
Those clouds, that shade your blooming face,
A little water might displace!

As nature, ev'ry morn, bestows

The crystal dew to cleanse the rose.

Those tresses, as the raven, black,

That way'd in ringlets down your back,
Uncomb'd and injur'd by neglect,

Destroy the face, which once they deck'd.

Puissante Pauvreté, je te salue! hélas!

Pourquoi me visiter? je ne t'appelle pas.

Va, fuis, d'un peu plus loin souffre que je t'admire ; J'ai peur qu'en te voyant de trop près, je n'expire.

LE POËTE ET SON PATRON.

FABLE.

VOTRE corset, jeune et belle Célie,
Est aujourd'hui négligemment lacé,
Votre fichu, négligemment placé,
D'un sein charmant sous la gaze éclipsé,
Cache à mes yeux la forme si jolie.
Le vif éclair que lancent vos regards
Est émoussé par vos cheveux épars.
Que vois-je, ô ciel! une légère trace
Que du sommeil produisit la vapeur,
De votre joue interrompt la blancheur!
Ah! qu'un peu d'eau la dissipe et l'efface;
Une eau limpide éclaircit un beau tein.
Ainsi l'on voit, quand les fleurs sont écloses,
Dans le printems, la rosée, au matin,
Tomber du ciel pour nétoyer les roses.

Whence this forgetfulness of dress? Pray, Madam, are you married?= yes! Nay, then, indeed, the wonder ceases, No matter, now, how loose your dress is The end is won, your fortune's made, Your sister now may take the trade.

1

Alas! what pity 'tis to find
This fault in half the female kind!
From hence proceed aversion, strife,
And all that sours the wedded life.
Beauty can only point the dart,
"Tis neatness guides it to the heart.
Let neatness then and beauty strive,
To keep a wav'ring flame alive.
"Tis harder far, you'll find it true,
To keep the conquest than subdue;
Admit us once behind the screen
What is there farther to be seen?

A newer face may raise the flame;

But

every woman is the same. Then study chiefly to improve

D'où peut venir ce désordre inoui? Belle Célie, ah! faites-moi connaître....

Vous souriez; bon, m'y voilà, peut – être,
Seriez-vous donc eh quoi?

mariéeoui

Mariée, oh dès-lors plus de surprise,
La négligence à Madame est permise.
Sa jeune sœur, maintenant, à son tour,
Doit déployer les frais de la parure;
Corset, fichu, bonnet et chevelure
Sont des réseaux qu'elle tend à l'amour:
Mademoiselle a besoin de toilette;
Mais pour Madame, ah! sa fortune est faite.
Sexe charmant, c'est un auteur anglais

Qui fit ces vers; pour moi je n'oserais
Le suivre en tout, car ce poëte aimable
Vous gronde un peu; prétend que la beauté
Lance le trait, mais que la propreté
En rend l'effet plus sûr et plus durable.

Croyez pourtant ce véridique auteur,
Si dans l'hymen vous cherchez le bonheur,
Soyez encor parée après la fête ;

Ce n'est le tout de conquérir un cœur,
Il faut savoir conserver sa conquête.

Mais, par malheur, de bien des femmes, j'ai

t

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