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J'ai un pied qui remue. Et l'au-tre qui ne va gue-re. J'ai un pied qu

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peau que vous avez, Ce beau cha peau que vous a-vez? Monsieur, c'est mon amant. Quand je le

vois, j'ai le coar'à l'ai--se, Mon --sieur, c'est mon a-mant. Quand je le vous, j'ai le coeur content.
J'ai un pied qui r(e) mue
Et l'autre qui ne va guère;
J'ai un pied qui r(e)mue
Et l'autre qui ne va plus.

Oh! dites-moi qui vous a donné
Ce beau chapeau que vous avez? (bis)

Monsieur, c'est mon amant;
Quand je le vois, j'ai 1(e) cœur à l'aise.

Monsieur, c'est mon amant;

Quand je le vois, j'ai l(e) cœur content.

Et la ronde reprend, toujours avec les mêmes mots, à l'exception de "Ce beau chapeau," qui est remplacé, à chaque reprise, par une autre partie du costume, à volonté:

Cett(e) belle rob(e),
Ces beaux souliers,
Ces beaux rubans,

Ce beau manteau,

1 Ronde qui se chantait à l'école du village, à Saint-Constant (Laprairie), vers 1890.

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Avoine, a voine, a vou ne Que le printemps ra-me - ne

'Le la-bou. le la-bou

reur fait comme)ce-ci, Frappons des pieds, frappons des mains Faisons un tour avec son voi-sin reur fait comme)ce·la

Les enfants chantaient cette jolie ronde en tournant en cercle, et en se tenant par la main. Après les deux premiers vers, ils s'arrêtent et ils font, suivant le cas, les gestes du laboureur, du semeur, et ainsi de suite. Au vers suivant, pour marquer le temps, ils se croisent les bras sur la poitrine, en distant "Comme ceci," et ils se les croisent en sens inverse en disant: "Comme cela." Puis, en accompagnant les mots, ils frappent du pied, se frappent les mains; et, au dernier 1 Ronde qui se chantait à l'école du village, à Saint-Constant (Laprairie), vers 1890. ? Ronde que chantaient les enfants de l'école du village, à Saint-Constant (Laprairie), vers 1890, où elle fut alors apprise par le compilateur.

vers, ils se prennent bras dessus bras dessous en se faisant face, et ils font un tour sur eux-mêmes. Ils recommencent à chaque couplet.

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Et les chanteurs imitent successivement les mouvements du faucheur, du moissonneur, du batteur, etc.

1.

II. LE BONHOMME ET SA FEMME.1

Bonhomme, bonhomme a bien mal à ses yeux;

Sa femm(e) lui a fait faire un(e) pair(e) de lunett(es) bleu (es),

lilas,

une paire de lunett(es) bleu (es).

2. Bonhomme, bonhomme a bien mal à sa tête;

Sa femm(e) lui a fait faire

un bonnet de coton,
lilas,

un bonnet de coton.

3. Bonhomme, bonhomme a bien mal à ses dents; Sa femm(e) lui a fait faire | un râtelier d'argent,

lilas,

un râtelier d'argent.

4. Bonhomme, bonhomme a bien mal à ses pieds;

Sa femm(e) lui a fait faire | un(e) pair(e) de souliers d(e) bœu(f),

lilas,

un(e) pair(e) de souliers d(e) bœu(f).

5. Bonhomme, bonhomme a bien mal à sa gorge;

Sa femm(e) lui a fait faire

un bâton d(e) sucre d'orge,
lilas,

un bâton d(e) sucre d'orge.

Et ainsi de suite, au gré de l'imagination.

1 Ronde qui se chantait à Saint-Constant, vers 1896, où elle fut alors apprise par Mme

O. Cousineau.

12. GRAND CORDONNIER.1

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4.

5.

6.

Grand cor don-nier, nous allons nous pro-me-ner, nous al-lons nous pro-mener.

Mesdemoiselles, | où allez-vous tout (es) comm(e) ça?
où allez-vous tout(es) comm(e) ça?

- Grand cordonnier, | nous allons nous promener,

nous allons nous promener.

Mesdemoiselles, | vous us(e) rez tous vos souliers.

Grand cordonnier, vous nous les raccommod (e) rez.

Mesdemoiselles, | qui de vous me les paiera?

- Grand cordonnier, | cell(e) que vous attraperez,

A ces mots, le cordonnier court après les demoiselles. Celle (ou celui) qu'il attrappe prend sa place et devient "grand cordonnier;" et la ronde reprend.

DOMINION ARCHIVES,

OTTAWA, CANADA.

1 Ronde en vogue à l'école du village, à Saint-Constant, vers 1890.

BLASON, GÉOGRAPHIE ET GÉNÉALOGIE POLULAIRES DE QUÉBEC,

Introduction.

(1. Beauce, Gaspé et Témiscouata,)

Par C.-MARIUS BARBEAU.

Bien que, dans le domaine vaste et inexploré des traditions populaires du Canada, le blason, la géographie et la généalogie populaires occupent un rang plutôt secondaire, ils se sont souvent imposés à notre attention.

Il ne nous semble pas y avoir d'inconvénients à élargir le sens que des traditionnistes de France ont donné aux mots 'blason populaire.' 1 Au lieu de les restreindre à l'acception originaire de blasonner, “louer ou médire" sous forme d'épigramme qui devient traditionnelle — ce qui "est la contre-partie du blason chevaleresque", nous lui faisons embrasser tous les sobriquets personnels, c'est-à-dire les noms populaires de familles ou d'individus, dont la plupart sont ni péjoratifs ni louangeurs. Ces sobriquets naissent spontanément de la tendance à caractériser d'un nom particulier, souvent approprié et suggestif, ce qui jusque là se perdait dans une catégorie dont les éléments sont équivalents.

Il va de soi que cette étude d'après nature doive augmenter notre connaissance des procédés psychologiques qui ont dû de tout temps présider à la formation des noms personnels.

Le "blason populaire," tel que nous l'entendons ici, comprend: les sobriquets collectifs, soit de familles déterminées, soit des habitants de certains districts; et les sobriquets individuels (ne s'appliquant qu'à une personne).

Les sobriquets individuels naissent quelquefois sous nos yeux, pour ainsi dire; on sait souvent la raison de leur choix. Ainsi, tel s'appelle "Corbeau," parce qu'il a la peau noire; tel autre "Menette," parce que, tout homme qu'il est, il s'intéresse trop aux choses de la cuisine; "Tranquille," parce qu'il est d'une nonchalance notoire; "Son-père,' parce qu'il a l'habitude puérile d'appeler tout le monde de ce nom; et "Toiniche," parce qu'il est fils d'Antoine. Il se présente, toutefois, des sobriquets de sens obscur, tirés qu'ils sont de mots archaïques ou même aujourd'hui dépourvus de sens, comme Baboche, Got', Ménon,

1 A. Canel, Blason populaire de la Normandie, comprenant les proverbes, sobriquets et dictons relatifs à cette ancienne province et à ses habitants, tomes I et II, 1870. Voir "Introduction"; aussi, Paul Sébillot, en collaboration avec Henri Gaidoz, Le Blason populaire de France, in-18.

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