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2. Attaque supérieure, ordinairement très légère et très brève; (c) mido; (d) la — fa; dans d la voix relie la note antérieure à la suivante en faisant une liaison retardée et brève; cette chute en traînée de la voix est très caractéristique chez plusieurs de nos chanteurs.

3. Liaison très lente et fortement prononcée, en forme de cadence. 4. Le contour de ces lignes représente des sinuosités de la voix ressemblant à des notes d'ornement très lestement exécutées au moment de l'attaque des notes; a pourrait s'écrire par les petites notes d'agrément la-sol-faSOL, b par la-si-LA, c par si-la-SI.

5. Le trait au-dessus ou au-dessous d'une note indique que la voix tend à se reposer sur cette note aux dépens de la suivante.

6. Le point d'orgue renversé signifie que la durée de la note ou de la portée est abrégée.

7. Un petit trait (minus) devant une note annonce que la voix n'a pas tout-à-fait atteint cette note, mais qu'elle s'est maintenue sur un intervalle légèrement inférieur.

8. Le signe plus (+) devant la note indique que l'intervalle atteint est un peu plus élevé que celui que la note seule ne ferait entendre.

NOTE. Tandis que le texte placé sous la portée, dans les mélodies, est fidèlement reproduit tel que le chanteur l'a confié au phonographe, celui qui est imprimé séparément, à la suite, ne lui est pas toujours identique. Nous donnons quelquefois un texte critique resultant de plusieurs leçons; ailleurs nous reproduisons un texte soit légèrement retouché, soit noté au cours d'auditions différentes et pas toujours absolument équivalentes. Ces chansons n'ont d'ailleurs pas été préparées pour l'usage des artistes.

LES CHANSONS.

I. DAMON ET HENRIETTE.1

Jeu-nes--se trop co-

--quet-te, É---cou---tez la le--çon

Que vous fait Hen---ri

et--te Et san a-mant Da-mon. Vous verrez lar mal-heur Vain-cu par leur cons

tan--ce Et leurs sen-si---bles coeurs Re-ce--voir ré-com-pen--se

Hen

1 Chantée par V.-F. de Repentigny, qui l'apprit de sa mère, à Saint-Timothée (Beauharnois), en 1873. (Phonographe no 848.) Cette ballade paraît avoir eu naguère une certaine popularité au Canada; L.-H. Cantin a entendu son père la chanter, quand il était jeune, il y a une quarantaine d'années; et un vieux charretier de Montréal en chante encore des couplets qu'il a appris dans sa jeunesse.

1. Jeunesse trop coquette
Écoutez la leçon

Que vous flon]t Henriette
Et son amant Damon.
Vous verrez leur malheur
Vaincu par leur constance,
Et leurs sensibles cœurs
Recevoir récompense.

2. Henriette était fille
D'un baron de renom.
D'anci-enne famille
Était le beau Damon.
Il était fait au tour;
Elle était jeune et belle.
Et du parfait amour

Ils étaient le modèle.

3. Damon plein de tendresse, Un dimanche matin,

4.

5.

Ayant ouï la messe

D'un père capucin,

S'en fut chez le baron,
D'un air civil et tendre.
-Je m'appelle Damon.
Acceptez-moi pour gendre.

Mon beau galant, ma fille
N'est nullement pour vous;
Car, derrière une grille,
Dieu sera son époux.
J'ai des meubles de prix,
De l'or en abondance;
Ça sera pour mon fils,
J'en donne l'assurance.

Ah! gardez vos richesses, Monsieur, et votre bien. Je vous fais la promesse De n'y prétendre rien. Comme vous j'ai de l'or. Tout ce que je souhaite De [vos riches] trésors, [C'est la belle] Henriette.

6. Ce vieillard malhonnête
S'en fut, sur ce propos,
En secouant la tête
Et lui tournant le dos.
Comme un père inhumain,
Traîna, la nuit suivante,
Dans un couvent bien loin,
La victime innocente.

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7. Hélas, quel triste orage
Pour ces tendres amants!
Que ce cruel partage
Leur cause de tourments!
Damon a beau chercher
Sa chère Henriette;
Mais il ne peut trouver
Le lieu de sa retraite.

8. L'abbesse prend à tâche De lui tourner l'esprit, Lui parlant sans relâche Et de règle et d'habit.

9.

Prends le voile au plus tôt Ornes en donc ta tête;

Et les anges d'en haut
En chanteront la fête.

Ah! madame l'abbesse,
Ramassez vos bandeaux;
Je ne puis, par faiblesse,
Tomber dans vos panneaux;
[Car] au sort plus heureux
Le dieu d'amour m'appelle.
Damon a tous mes vœux;
Je lui serai fidèle.

10. On envoi(e) d'Allemagne
Une lettre au baron,

Lui mandant que Guillaume1
Vient de perdre son nom.
Dans un sanglant combat,
Montra son grand courage;
[Mais, à la fin, tomba]
Ce guerrier redoutable.

11. En lisant cette lettre,
Pouss [e] mille soupirs,
Pleurant avec tendresse
La mort de son cher fils.
- J'avais, dit-il, gardé
Pour toi bien des richesses;
Mais le ciel a vengé
La malheur d'Henriette.

12. Le lend(e) main, à la grille, Henriette il fut voir.

Lui dit: Ma pauvre fille,
Je meurs de désespoir.
Le ciel me punit bien
De mon trop de rudesse;
Mais tu n'y perdras rien;
Je te rends ma tendresse.

1 Fils du baron et frère d'Henriette.

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1 Le texte devient ici confus; un vers dit "Italie" et le suivant "Castille."

Le texte manuscrit contient ici un contre-sens:

.. Qu'en tout lieu on publie

Un captif rachète...

VOL. 32.-NO. 123.-2.

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Le compositeur faisait rimer s'émue avec éperdue; les deux mots, dans son esprit, devaient se terminer par une assonance féminine.

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1. Notre Seigneur s'habille en pauvre; | [chez un avare est allé.] Voudrais-tu, [mon] bon avare, | voudrais-tu m(e) faire la charité? (bis)

2.- Que dis-tu, pauvre bonhomme? | Je n'ai rien à te donner.

-Les miettes qui tomb (ent) sour la table, | fais-mois en la charité. (bis) 3. Les miettes qui tomb(ent) sour ma table, j'ai mon chien pour les

manger.

Ton chien peut vivre au li-èvre, | et moi, pauvr(e), je crève de faim. — (bis)

4. La dame ouvr(e) la port(e) d(e) sa chambre, entend ce pauvre homm(e) parler.

— Oh! rentre ici, mon bon pauvre! | Avec moi vous souperez. (bis)

5. C'est quand ils eur(ent) bien soupé, | il demande à se coucher.

6.

La dam(e) ouvr(e) la port(e) d(e) sa chambre, | aperçoit un(e) grand (e)

---

clarté. (bis)

Ah! dites-moi, mon bon pauvre, | la lune est-elle levé(e)?

- [Ce n'est pas elle,] madame; | c'est vot(re) . . . grande charité. (bis)

...

7. Votre place est [dans le] ciel; | elle sera bien gardé(e)

Pour vous et pour vos [hôtes], | que les ceux que vous aurez.

(bis)

8. Madam(e), vous êtes enceinte | d'un homm(e) qui sera damné. Dieu, dans sa miséricorde, a voulu vous protéger.

1 Ballade chantée par Jos. Rousselle, qui l'apprit de sa mère, Léopoldine Martin, alors âgée de 38 ans (Kamouraska), vers 1883-85. (Phonog. 1122.)

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