3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. Son père, tout courroucé, Se voyant malmené, Il lui a dit: - Vous ête(s) un débauché; Il est minuit sonné, Il s'en va une heure; | oseriez-vous voler, Ce malheureux garçon, Qu(i) est tenté du démon, Parle à son père | sans entendre raison. Ce malheureux garçon Dans sa main prend un(e) hache; | sans plus de raisolet,1 Voici venir sa sœur, Sur lui fondant en pleurs. Mon très cher frère, | pour l'amour du Seigneur, Pensez à la justice! | Peut-on voir sous le ciel Un crime aussi cruel! Lui dit, grinchant des dents, Retir(e)-toi promptement, Car tout à l'heure, il t'en arriv(e)ra autant. · Ce malheureux garçon, Il lui saute à la gorge; par un coup de couteau C'est quand il eut commis Ce crime si sanglant, 1 Pour "se raisonner" (?). * La version Bouchard dit: "Mit son père (sa mère, sa sœur) au tombeau." II. 12. 13. S'est emparé de l'or et de l'argent. Alors il s'en est allé Chez un brav(e) capitaine, | croyant de s'engager Le capitaine, le regard [ant], Je (ne) t'engagerai pas pour le présent. N'aurais-tu pas commis Quelque colèr(e) des hommes? | Avant de t'engager, Lui dit, baissant les yeux, - J'ai tué mon père, | ma mère et ma sœur. La mort la plus cruelle qu'on ne puisse inventer. Le capitain(e) le fit prendre Par quatr(e) de ses soldats. L'ont emmené en prison de Versailles. Son procès fut jugé, A la mort [exécrable] | d'avoir le poing coupé 8. LE CONSCRIT NOUVELLEMENT MARIÉ.1 Je me suis ma-ri---é; j'en ai du re-gret dans l'à-me. La— fem-me que j'ai pris, Ell' me cau-se de l'en--nui. Oh! J'ai bien é ́----pou ---sé- u--ne tendre et jo--lie fem-me. Quoi-que fil--le d'honneur Elle a 1. Je me suis marié; | j'en ai du regret dans l'âme. La femme que j'ai pris(e), Ell(e) me caus(e) de l'ennui. Oh! j'ai bien épousé une tendre et jolie femme. Elle a eu du malheur. eu du malheur 1 V.-F. de Repentigny (Montréal) apprit cette chanson de sa sœur, Marie-Anne, à Saint-Timothée (Beauharnois), en 1874. (Phonog. 816.) Une variante en a été obtenue aux Eboulements (Charlevoix), en 1916, de Mme Jean Bouchard (Collection Barbeau). 2. Je me suis marié | le vingt-cinq de septembre, Qui était le lundi. Le soir, a fallu partir. V[int] un commandement; | a fallu prend [r]e les armes. Le soir, a fallu gagner. 3. Il n'y avait personne | sans qu'il fond [it] en larmes. Tout le monde était en pleurs. J'ai pris mon mouchoir, | c'est pour essuyer mes larmes. J'en ai fait mes adieux. 4. C'est à vous aut(res), jeun (es) gens, | sur moi prenez exemple. Tant que la guerr(e) durera. Car si j'avais des ailes comme toi, belle hirondelle, Sur les genoux de ma mie, J'irais me reposer. 9. LE PÉNITENT ET L'IVROGNE.1 (Leçon a.) -Le 30.....leil est le--vé; il ne fait pas si noir. - Moi, Accel Je n'suis pas si soûl qu'j'é--tais hi-er au soir-Cest-il toi qui va chan Irreg. tart? C'est-il toi qui sou-pi--re? -Je suis un pauvre pé--ni tent; je vas pleurant ma vi--e. -Mà, je la pleure aus-si. - Tu fais donc ton de 1 Dialogue chanté. Leçon a, de V.-F. de Repentigny (Montréal), qui l'apprit, en 1880, de Trefflé Bougie (Valleyfield). De Rep. et Bougie naguère jouaient respectivement les rôles du pénitent et de l'ivrogne. (Phonog. 913.) — Leçon b, texte de Johnny Proulx, de Hawkesbury (Prescott). Leçon c, fragment communiqué par A. G., qui l'obtint de Mme Hector Poisson (Saint-Pierre-les-Becquets, Nicolet). — Leçon d, recueillie par A. G., de Narcisse Papillon, âgé de 52 ans, des Ecureuils (Portneuf); apprise vers 1868. Air noté par J.-H. P. sous la dictée de G. P. Nous reproduisons la mélodie telle que notée par J.-H. P. voir? -Mou, Je la pleureen-cor, que le vin me sart par les deux yeux! Moi, je la plave en cor, que le vin me sort par les deux ax! - Je ne bois que d l'eau.-C'est ça qu'il te rend ble-me. Je ne fais qu'un re-pas tout le long du ca re-me.-Moi j'en fais qu'unşaussi. -Tu fais donc ton de-vor?-~Je commenc'le mart puis je fi--nus le soir. Je com-mencle matin, puis je h--nis le soir. (Leçon d.) (Mélodie notee par J-H.Poisson) -Le so-leil se le--va; il ne fait pas si noir: Je ne suis pas si soul que je...tais hier au soir. Bu-vons, mes chers a-mus, bu--vins! Bu vons sans perdre la rai-son. To qu'il s'en vat en chantant!-Toi quil, toi qu'il sou pi-rede pleur,œe pau-vre pé-ni-tent, Qui doit pleurer sa vi--e-Et moi, je plaveas si;-in--dign; te rap-pell-tu?____ Je pleur lorsque le vin my sort parles deux yeux. Je pleur lors que le vin my sort par les deux yeux. --A--dieu, i-vrogne, a dieu! A---dieu, grand hypo-cri-te! Tu te-loignes de Dieu Pour servir ta ba. ri-que, Par-mi cinq cents bu-veurs qui sont tous comme toi. -Tu peux te condam ner: tu bois au-tant que moi. Tu peux te con-dam-ner: tu bois au tant que moi! LE PÉNITENT. - Le soleil est levé;1 | il ne fait pas si noir. L'IVROGNE. - Je ne suis pas si soûl | qu(e) j'étais hier au soir. 2 Ah! le vin charme la vie. | Buvons sans perdre la raison.' Moi, je la pleure aussi." | Distinguons-nous tous deux. Je pleur(e) lorsque le vin me sort par les deux yeux. (bis) (b) "Où vas-tu, toi ;" (c) “Ah! qu'il j'attends qu'il vient? Ah! qu'il j'attends? Ah! qu'il soupire;" (d) “Toi qu'il, toi qu'il soupire." * (a) “Je vas pleurant ma vie;" (c) “. . . qui vient pleurant La leçon a se surcharge ici de deux phrases, dont l'une se répète plus loin et dont l'autre est tirée du second couplet. Comme elles ne se trouvent pas dans les deux autres leçons, nous les retranchons de notre texte critique. Ce vers et le premier hémistiche du suivant viennent de b et c; c se lit: “. en distinguant tous deux . . ." |