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Son père, tout courroucé,

Se voyant malmené,

Il lui a dit: - Vous ête(s) un débauché;

Il est minuit sonné,

Il s'en va une heure; | oseriez-vous voler,
Ivrogn(e) du cabaret? -

Ce malheureux garçon,

Qu(i) est tenté du démon,

Parle à son père | sans entendre raison.

Ce malheureux garçon

Dans sa main prend un(e) hache; | sans plus de raisolet,1
Brisa le cabinet.

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Voici venir sa sœur,

Sur lui fondant en pleurs.

Mon très cher frère, | pour l'amour du Seigneur,
Calmez votre fureur!

Pensez à la justice! | Peut-on voir sous le ciel

Un crime aussi cruel!

Lui dit, grinchant des dents,

Retir(e)-toi promptement,

Car tout à l'heure, il t'en arriv(e)ra autant. ·

Ce malheureux garçon,

Il lui saute à la gorge; par un coup de couteau
Jeta sa sœur à-bas.

C'est quand il eut commis

Ce crime si sanglant,

1 Pour "se raisonner" (?).

* La version Bouchard dit: "Mit son père (sa mère, sa sœur) au tombeau."

II.

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S'est emparé de l'or et de l'argent.

Alors il s'en est allé

Chez un brav(e) capitaine, | croyant de s'engager
Pour être offici-er.

Le capitaine, le regard [ant],
Lui a dit: Mon enfant,

Je (ne) t'engagerai pas pour le présent.

N'aurais-tu pas commis

Quelque colèr(e) des hommes? | Avant de t'engager,
De toi j(e) veux m'informer.

Lui dit, baissant les yeux,
Triste et fondant en pleurs:

- J'ai tué mon père, | ma mère et ma sœur.
J'ai mérité, mon Dieu!

La mort la plus cruelle qu'on ne puisse inventer.
Faites-moi arrêter.

Le capitain(e) le fit prendre

Par quatr(e) de ses soldats.

L'ont emmené en prison de Versailles.

Son procès fut jugé,

A la mort [exécrable] | d'avoir le poing coupé
Et la tête tranchée.

8. LE CONSCRIT NOUVELLEMENT MARIÉ.1

Je me suis ma-ri---é; j'en ai du re-gret dans l'à-me. La— fem-me que j'ai

pris, Ell' me cau-se de l'en--nui. Oh! J'ai bien é ́----pou ---sé- u--ne

tendre et jo--lie fem-me. Quoi-que fil--le d'honneur Elle a

1. Je me suis marié; | j'en ai du regret dans l'âme.

La femme que j'ai pris(e),

Ell(e) me caus(e) de l'ennui.

Oh! j'ai bien épousé une tendre et jolie femme.
Quoique fille d'honneur,

Elle a eu du malheur.

eu du malheur

1 V.-F. de Repentigny (Montréal) apprit cette chanson de sa sœur, Marie-Anne, à Saint-Timothée (Beauharnois), en 1874. (Phonog. 816.) Une variante en a été obtenue aux Eboulements (Charlevoix), en 1916, de Mme Jean Bouchard (Collection Barbeau).

2. Je me suis marié | le vingt-cinq de septembre,

Qui était le lundi.

Le soir, a fallu partir.

V[int] un commandement; | a fallu prend [r]e les armes.
Du côté de l'armée,

Le soir, a fallu gagner.

3. Il n'y avait personne | sans qu'il fond [it] en larmes.
Père et mèr(e), frère et sœur,

Tout le monde était en pleurs.

J'ai pris mon mouchoir, | c'est pour essuyer mes larmes.
En essuyant mes deux yeux,

J'en ai fait mes adieux.

4. C'est à vous aut(res), jeun (es) gens, | sur moi prenez exemple.
Ne vous mariez donc pas

Tant que la guerr(e) durera.

Car si j'avais des ailes comme toi, belle hirondelle,

Sur les genoux de ma mie,

J'irais me reposer.

9. LE PÉNITENT ET L'IVROGNE.1

(Leçon a.)

-Le

30.....leil est le--vé; il ne fait pas si noir.

- Moi,

Accel

Je n'suis pas si soûl qu'j'é--tais hi-er

au soir-Cest-il toi qui va chan Irreg.

tart?

C'est-il toi qui sou-pi--re? -Je suis un pauvre pé--ni

tent; je vas pleurant ma vi--e. -Mà, je la pleure aus-si. - Tu fais donc ton de

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1 Dialogue chanté. Leçon a, de V.-F. de Repentigny (Montréal), qui l'apprit, en 1880, de Trefflé Bougie (Valleyfield). De Rep. et Bougie naguère jouaient respectivement les rôles du pénitent et de l'ivrogne. (Phonog. 913.) — Leçon b, texte de Johnny Proulx, de Hawkesbury (Prescott). Leçon c, fragment communiqué par A. G., qui l'obtint de Mme Hector Poisson (Saint-Pierre-les-Becquets, Nicolet). — Leçon d, recueillie par A. G., de Narcisse Papillon, âgé de 52 ans, des Ecureuils (Portneuf); apprise vers 1868. Air noté par J.-H. P. sous la dictée de G. P. Nous reproduisons la mélodie telle que notée par J.-H. P.

voir? -Mou, Je

la pleureen-cor, que le vin me sart par les deux yeux!

Moi, je la plave en cor, que le vin me sort par les deux ax! - Je ne bois que d

l'eau.-C'est ça qu'il te rend ble-me. Je ne fais qu'un re-pas tout le long du ca

re-me.-Moi j'en fais qu'unşaussi. -Tu fais donc ton de-vor?-~Je commenc'le mart

puis je fi--nus le soir. Je com-mencle matin, puis je h--nis le soir.

(Leçon d.)

(Mélodie notee par J-H.Poisson)

-Le so-leil se le--va; il ne fait pas si noir: Je ne suis pas si

soul

que je...tais hier au soir.

Bu-vons, mes chers a-mus, bu--vins! Bu

vons sans perdre la rai-son. To qu'il s'en vat en chantant!-Toi quil, toi qu'il sou

pi-rede pleur,œe pau-vre pé-ni-tent, Qui doit pleurer sa vi--e-Et moi, je plaveas

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si;-in--dign; te rap-pell-tu?____ Je pleur lorsque le vin my sort parles deux

yeux. Je pleur lors que le vin my sort par les deux yeux. --A--dieu, i-vrogne, a

dieu! A---dieu, grand hypo-cri-te! Tu te-loignes de Dieu Pour servir ta ba.

ri-que, Par-mi cinq cents bu-veurs qui sont tous comme toi. -Tu peux te condam

ner: tu bois au-tant que moi.

Tu peux te con-dam-ner: tu bois au tant que moi! LE PÉNITENT.

- Le soleil est levé;1 | il ne fait pas si noir.

L'IVROGNE.

- Je ne suis pas si soûl | qu(e) j'étais hier au soir. 2

Ah! le vin charme la vie. | Buvons sans perdre la raison.'

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Moi, je la pleure aussi." | Distinguons-nous tous deux.

Je pleur(e) lorsque le vin me sort par les deux yeux. (bis)

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(b) "Où vas-tu, toi

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;" (c) “Ah! qu'il j'attends qu'il vient? Ah! qu'il j'attends? Ah! qu'il soupire;" (d) “Toi qu'il, toi qu'il soupire."

* (a) “Je vas pleurant ma vie;" (c) “. . . qui vient pleurant
(d) "Je pleure, ce pauvre pénitent, | qui doit pleurer sa vie."
(d) "Et moi je pleure aussi; | indigne, te rappelles-tu?"’

La leçon a se surcharge ici de deux phrases, dont l'une se répète plus loin et dont l'autre est tirée du second couplet. Comme elles ne se trouvent pas dans les deux autres leçons, nous les retranchons de notre texte critique.

Ce vers et le premier hémistiche du suivant viennent de b et c; c se lit: “. en distinguant tous deux . . ."

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