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Écoute, regarde, ma mère,

Qui donc si tard peut nous venir?

Je ne puis rien voir, rien entendre,
Oh, par pitié, repose-toi.

Hélas! qui pourrions-nous attendre?
Mon pauvre enfant, dors près de moi.
Ce n'est pas une voix mortelle
Dont j'ai cru distinguer le bruit,
C'est l'ange des cieux qui m'appelle,
Adieu, ma mère, bonne nuit.

Marmiers tief frommer und etwas sentimental angelegter Natur gelingt in der That der weiche schmerzliche Ton besser als das frische kecke Lied. Man urteile nach dem folgenden (es sind wieder Alexandriner!):

Le vallon du repos.

Lorsqu'aux rayons du soir, au-dessus des coteaux,
Je regarde à travers les célestes campagnes,
Les nuages pareils à de hautes montagnes,
Oh! je me dis, songeant alors à tous mes maux,
Est-ce là qu'est pour moi le vallon du repos?

Jenes unvergängliche fromme Sonntagslied: Das ist der Tag des Herrn! mufste Marmier ansprechen, und wirklich hat er eine Nachahmung desselben (wieder in Alexandrinern) geliefert, die zu seinen besten Leistungen gehört. Trotz der ungeschickt gewählten Versform ziehen wir diese seine ÜberBetzung der Schurés vor, obwohl diese letztere dem Metrum des Originals angepasst ist.

Le Dimanche du Berger.

C'est le jour du seigneur. La cloche dans les airs
Chante l'hymne d'amour et l'hymne d'espérance.
Puis à ces sons pieux succède un long silence.
L'église est toute pleine et les champs sont déserts.

Auprès de mon troupeau dans la vaste prairie,
Je me mets à genoux, et je prie avec foi.
Dans le monde bien loin, ainsi qu'autour de moi,
En ce même moment tout se recueille et prie.

Quel calme dans ces lieux! quelle paix en mon cœur!
L'horizon est si pur et la terre est si belle!

On dirait à cette heure auguste et solennelle,
Que le ciel va s'ouvrir. C'est le jour du seigneur.

Schuré giebt dieses Lied in folgender Weise wieder:
Chant de Dimanche du Berger.

C'est le jour du seigneur!
Restons sur la prairie immense,

Un son de cloche

puis silence

Au loin paix et bonheur.

Je m'agenouille, ô roi! (sic)
Terreurs suaves, indicibles,
Des milliers d'âmes invisibles
Prient tout autour de moi.

Ciel pur, ciel de splendeur!
Il semble en son profond mystère
Qu'il va s'ouvrir à ma prière...
C'est le jour du seigneur!

Leichter wird die Aufgabe des französischen Übersetzers, wenn das Original in romanischem Kleide auftritt. Selbst die komplizierte Form des Sonetts scheint den Übersetzer über die Schwierigkeiten hinwegzuführen, welche in der kürzeren Strophe sich fühlbar machen. Martin hat eine ganze Reihe von Uhlandschen Sonetten übertragen, sogar jenes an den Altmeister Goethe, das da beginnt:

Der du noch jüngst von deinem krit'schen Stuhle
Uns arme Sonettisten abgehudelt,

Der du von Gift und Galle recht gesprudelt

Und uns verflucht zum tiefsten Höllenpfuhle etc.

Sie sind ihm nicht alle gleich gelungen, wie der Leser aus den folgenden vier Proben ersehen mag:

La conversion au sonnet.

Toi qu'on vit récemment de ton fauteuil critique
Sur nos pauvres sonnets déverser à longs flots
Raffinement cruel le sel de ces bons mots
Qui pénètrent au vif par leur mordant attique;
O blanc cygne, venu du pur olympe antique!
Pourquoi sur ton vermine, autrefois sans défauts,
Cette tâche aujourd'hui de nos bourbeuses eaux?
Te serais-tu souillé d'un sonnet romantique?
As-tu donc oublié tant de dérisions?

Et du vieux maître Voss les déclamations
Qu'envenimaient l'injure et les cris d'anathème?

Ah! tu me fais penser au précepteur grondant,
Pour des fruits dérobés, son élève imprudent,

Et qui s'éloigne après pour les manger lui-même.

Unser Leser wird vielleicht finden, derlei Gelegenheitsgedichte seien der Übersetzung nicht würdig, solange so viel Schönes und Grofses von unserem poetischen Hausschatze noch der Übertragung harrt. Im Sonette „Die zwo Jungfrauen" hat Martin sich eine kleine Abweichung erlaubt, welche die Pointe des Gedichtes in störendem Mafse abschwächt.

Les deux jeunes vierges.

Deux jeunes vierges sont là-haut sur la colline,
Pareilles par la grâce et la frêle beauté;
Leurs yeux plongent en bas vers le lac argenté,
Leur col paraît un col de cygne qui s'incline. (!)
Puis l'une étend sa main blanche sur la cavine.
Pour indiquer au loin le torrent irrité;
L'autre arrondit, un bras sur son front velouté,
Pour soutenir l'éclat du soleil qui décline.
Jugez, si dans mon sein dut éclore un désir!
Aussi mon cœur émit ce vou par un soupir:
Oh! si j'étais assis sur la montagne entre elles!
Mais contemplant encor le couple harmonieux,
Cet autre cri sortit de mon cœur envieux:
Non, ce serait un crime, elles sont là si belles!

Der Hals, der sich beugt wie ein Schwanenhals, ist nicht gerade ein angenehm berührendes Bild weiblicher Schönheit. Jugez klingt hier prosaisch und nüchtern. Der Eindruck des

Schlusses ist schlecht und das Ganze hält einen Vergleich mit dem Originale nicht aus. Glücklicherweise entschädigen die beiden Übersetzungen le Bois (der Wald) und le Bouquet (der Blumenstraufs) für die mitgeteilten.

Le Bois.

Ce qui parfois calma mon esprit et mon cœur,
La verdure au printemps, la rosée à l'aurore,
Un rêve cette nuit vint me le rendre encore,
Car j'errais dans un bois embaumé de fraicheur.
Et vous dont m'enivra souvent la douce odeur,
Boutons mi-clos, j'ai cru vous respirer encore

Plus doux, car au sentier soudain je vis éclore
Chasseresse légère et de ce bois la fleur.

Elle fuit

suppliant je poursuis la rebelle:

Déjà je tends les bras, et je vais la toucher ...
Lorsque s'évanouit mon beau rêve infidèle.

Pas même en songe, hélas! ne puis-je t'approcher,
Bonheur? Non seulement a disparu la belle,
Mais le bois où mes pas auraient pu la chercher.

Le Bouquet.

Puisque l'herbe et les fleurs parlent mieux que les mots,
Puisqu'un aveu d'amour s'exhale de la rose,

Que le Vergiss-mein-nicht de souvenir s'arrose,
Que le laurier dit: gloire, et le cyprès: sanglots;

Si pour le cœur épris de symboles nouveaux,
Un sens naïf encor sur les couleurs se pose,
Si l'envie ou l'orgueil dans le jaune repose,
Et si l'espoir voltige entre les verts rameaux;

J'ai bien fait de cueillir les fleurs de toute sorte
Et de toute couleur que tremblant je t'apporte
Dans ce bouquet sans art d'où plus d'un parfum sort;
Car à toi j'ai voué ma joie et ma souffrance,
Mon amour envieux, ma foi, mon espérance,

A toi ma gloire, à toi ma vie, à toi ma mort!

Diese zwei Sonette gehören zu jenen Nachdichtungen, an denen man die edle Sprache, den poetischen Hauch, den Geist und die Treue nach dem Originale in gleichem Masse bewundern mufs. Auch die Sinngedichte Uhlands haben unsere Übersetzer angeregt.

Wandrer, es ziemet dir wohl in der Burg Ruinen zu schlummern,
Träumend baust du vielleicht herrlich sie wieder dir auf.

Voyageur endors-toi sous ces débris des temps
Dont l'antique splendeur dore encor la mémoire:
Peut-être qu'à leurs pieds des rêves éclatants
Te les reconstruiront dans leur première gloire.

(Martin.)

Blicke zum Himmel, mein Kind, dort wohnt dir ein seliger Bruder,
Weil er mich nimmer betrübt, führten die Engel ihn hin.
Dafs kein Engel mich je von der liebenden Brust dir entführe,
Mutter, so sage du mir, wie ich betrüben dich kann.

Si les anges au ciel ont enlevé ton frère,

C'est qu'il n'avait jamais fait de peine à sa mère.
De crainte que l'un d'eux ne vienne m'emporter,

Mère, apprends-moi, comment je puis te tourmenter. (Michiels.)

Wir haben schon im Liede von der Wirtin Töchterlein die Ballade gestreift. Allezeit haben die Franzosen in der deutschen Dichtung die Ballade bewundert, und ihre Dichter haben darin nicht nur Anregung zu Übertragungen, sondern noch weit öfter zu selbständiger Behandlung von Balladenstoffen in deutscher Manier gefunden. Der heute wenig mehr gelesene Crosnard hat in seiner Ballade L'orage du Nord so recht den deutschen Ton getroffen. Deschamps und de Latouche dagegen haben dieselbe derart manieriert und verfranzöselt, dafs der ganze Reiz der Originale verschwunden ist. Von Uhland haben die Balladen: Des Goldschmieds Töchterlein, Des Sängers Fluch, Die Vätergruft, Die Nonne, Die Mähderin u. a. teilweise meisterhafte Interpretation gefunden. Michiels schlägt in „La fille du bijoutier" einen glücklichen Ton an, wenn er dichtet: Le bijoutier parlait à sa fille chérie.

Ils étaient seuls, près d'eux rayonnaient cent joyaux:
Hélène, lui dit-il, ces diamants sont beaux,

Mais aucun ne t'égale ô perle qu'on m'envie!

Un chevalier entra: Bonjour! cher bijoutier,
Bonjour, charmante enfant que la grâce environne,
Je voudrais qu'on me fit une riche couronne,
Une couronne d'or. Je vais me marier.

Lorsque digne d'un roi la commande fut prête,
Hélène, toute pâle et des pleurs dans les yeux,
Suspendant à son bras l'ornement précieux,
Disait en inclinant sa gracieuse tête:

Heureuse mille fois celle qui doit porter
Ce diadème au front le jour de l'hyménée!
Si de fleurs seulement tu m'avais couronnée,
Quelle serait ma joie, ô mon beau chevalier!
Le chevalier revint, admira la couronne:
Je voudrais maintenant que mon cher bijoutier
Me fît un riche aĥneau. Je vais me marier.
Adieu, charmante enfant, le bonheur t'environne.
Digne d'un roi puissant quand la bague fut prête,
Hélène, toute pâle et des pleurs dans les yeux,
Y passant à moitié son doigt capricieux,
Disait en inclinant sa gracieuse tête:

Heureuse mille fois celle qui doit porter
Ce présent de l'amour durant son hyménée!

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