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Le soleil dans les champs rappelle la bergère,
Ses rayons ont jauni le toit du presbytère;
Vos moutons altérés, vos brebis en émoi

Sont de vos chants d'amour fatigués... comme moi.

LE POËTE ET LA ROSE.

FABLE.

TENDRE amante, sensible amie,
Ton esprit droit et ton bon cœur
Jamais ne connurent l'envie;
Sans offenser ma Virginie,

Je puis louer sa jeune sœur;
Mais cet aimable caractère

Fut de tout tems, comme aujourd'hui,
Un vrai phénix; chacun veut plaire
Et briller aux dépens d'autrui.
Près d'un auteur, près d'une belle,
Il faut, lorsque l'on fait sa cour,
Critiquer la beauté du jour,

Et siffler la pièce nouvelle.

Certain rimeur, un jour, errant dans un jardin,

Respirait l'air pur du matin;

Non loin de là venait d'éclore

La fleur consacrée au plaisir,

A rose he pluck'd; he gaz'd, admir'd,
Thus singing as the muse inspir'd:

«Go, Rose, my Chloe's bosom grace; » How happy should I prove,

>>

Might I supply that envy'd place
>> With never fading love!

» There, phoenix like, beneath her

eye,

» Involv'd in fragrance, burn and die!

» Know, hapless flow'r, that thou shalt find >> More fragrant roses there.

> I see thy with'ring head reclin'd

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>> One common fate we both must prove » You die with envy,, I with love. »

Spare your comparisons, reply'd

An

angry Rose, who grew beside.

Of all mankind you should not flout us: What can a Poet do without us?

In ev'ry love-song Roses bloom

We lend

you colour and perfume.

Does it to Chloe's charms conduce
To found her praise on our abuse?
Must we, to flatter her, be made

La favorite du zéphir,

La reine du printems, le chef-d'oeuvre de Flore.

De son éclat le poëte ravi,
S'approche et lui chante ceci:

Rose, viens près de ma maîtresse,
» Viens briller sur un sein charmant;
» Plus heureuse que son amant,

>>

Jusqu'à la mort suis-la sans cesse.

» Ah! sur ce joli sein, quand pourrai-je à mon tour,

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>> Mourir de plaisir et d'amour!

>> Le teint frais de ma bien-aimée
» Va faire palir tes couleurs.

>> Un air plus doux que tes odeurs

»

>> Sort de sa bouche parfumée.

» Jalouse rose, ainsi nous mourrons tour à tour,

» Toi de dépit, et moi d'amour! »

Cessez votre comparaison,
Répondit la rose en colère;

Pourquoi venez-vous, sans raison,
Offenser une fleur qui doit vous être chère?
Sans nos parfums, sans nos odeurs,
Que feriez-vous, pauvres poëtes?
C'est nous qui, d'aimables couleurs,
Parons toutes vos chansonnettes.

Vous rencontrez dans nos boutons naissans,

To wither, envy, pine, and fade?

THE LADY AND THE WASP.

A FABLE.

WHAT whispers must the beauty hear!
What hourly non-sense haunts her ear!
Where'er her eyes dispense their charms,
Impertinence around her swarms.

Did not the tender nonsense strike,
Contempt and scorn might look dislike,
Forbidding airs might thin the place;
The slingtest slap a fly can chace.
But who can drive the num'rous breed?

Keep one, another would succeed.

Who knows a fool must know his brother;

One fop will recommend another;

And with this plague she's rightly curs'd,

Because she listen'd to the first.

Une allusion douce et fine;

Il n'est pas jusqu'à notre épine Qui ne rende

par fois vos couplets plus piquans. Mais pensez-vous que nous soyons écloses

Pour encenser la vanité?

Ne peut-on chanter la beauté

Sans médire des roses?

LA DAME ET LE MOUCHERON.

FABLE.

OH!

que

de galantes fadeurs

Assiègent sans cesse une belle!

Combien de sots adorateurs
Voltigent sans cesse autour d'elle!
Mais qu'avec des airs méprisans
La beauté reçoive l'encens
De l'élégant, du petit-maître,
On verra bientôt disparaître
Tous ces insectes bourdonnans.
Que dis-je! il n'est plus de remède:
Admettez l'un, l'autre succède.
N'allez donc pas, jeune beauté,
Vous montrer d'abord trop facile:
Quand le premier est écouté,
On est bien sûr d'en avoir mille.

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