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Le passage de Dryden, sur LA VIE HUMAINE (page 1), a été imité par Voltaire (1). Ses vers sont très-beaux entre autres le suivant ?

;

Nous ne vivons jamais, nous attendons la vie. mais il n'est pas dans Dryden; il semble plutôt être la traduction de celui – ci : Not living, but intending still to live.

Hidelbrand Jacob.

J'ai adapté, au BRILLANT SHILLING de Philips (page 83), des noms, des mœurs et des usages français; j'ai transporté la scène de Londres à Paris. La traduction en est dès-lors, devenue un peu moins littérale; mais la fidélité du traducteur consistait ici à plaire et à amuser : ai-je; en cela, imité l'original?

LES FIGURES DE RHÉTORIQUE (page 99). Ce titre promet peu; cependant, si j'avais su approcher de Parnell, cette pièce serait

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une des meilleures du recueil. Nulle ne

(1) Euvres de Voltaire; Kebl, in-8.9, tome 47, page 277

m'a paru plus facile à traduire; chaque yers anglais me semblait appeler le vers français; et, si j'ai réussi, ce sera un exemple de ce que dit Pope:

There is a happiness as well as care.

Le conte de L'HERMITE (page 107) fait le sujet de l'avant-dernier chapitre du joli roman de Zadig. Voltaire y a fait des changemens que j'ai adoptés dans ma traduction. J'aurais voulu aussi donner à mes vers la grâce inimitable de sa prose!

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On ne trouvera ici que quelques petites pièces de Prior, dont la première (p. 129) me paraît la plus jolie et me semble se rapprocher de la manière de Voltaire. J'avais aussi traduit un conte très - original de Prior, intitulé the Nut - brown Maid (la Fille aux cheveux châtains ); sa longueur, il a plus de six cents vers, m'a empêché de l'insérer dans ce volume.

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Avant de lire l'églogue de Gay, intitulée LA DISPUTE (page 137), je prie de jeter un coup-d'œil sur la page 251 du premier volume de cet ouvrage, et sur la page 249 du second. On verra que Gay s'est amusé à faire des pastorales non pas absolument burlesques, mais tout-à-fait rustiques, dans les mœurs et le langage des paysans.

Florian a imité la première partie de la fable (page 115) dans celle qui est intitulée LA COQUETTE ET L'ABEILLE (1).

Je sollicite l'indulgence des dames pour les poésies de. Swift (page 161). Son originalité devient quelquefois un peu libre. J'ai dû, dans le petit poëme de ROSETTE ET MONDOR (page 167), adoucir les traits d'un pinceau beaucoup trop hardi. Mes lectrices voudront bien ne pas perdre de vue que, composant une Poétique, je ne pouvais omettre une pièce aussi caractéristique, aussi

M

(r) Euvres de Florian; Didot, in-18, tome 13, livre I, fable 12.

anglaise. J'ai même retranché, de l'original, plus de cent vers.

POPE est d'autant plus difficile à traduire que sa manière est presque française. Ses vers sont d'une perfection désespérante pour le traducteur, et qui

ne lui laisse aucune excuse.

LA PRIÈRE UNIVERSELLE (page 187) offrait encore plus de difficultés par la sublime simplicité des pensées et l'harmonieuse précision du style.

Le Franc de Pompignan crut avoir remporté la victoire; Voltaire prit soin de le désabuser (1)..

Turgot s'est approché davantage de l'original; mais il n'a pas adopté un mètre uniforme pour toutes les stances; il quitte souvent le ton de la prière pour celui des réflexions morales; et sa pièce est une suite de quatrains philosophiques, plutôt qu'une ode lyrique (2).

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Cette pièce a été traduite aussi

(1) Œuvres de Voltaire; Kehl, in-89., tome 46, page 149. (3) Almanach des Muses, année 1796, page 151.

par un

de mes frères. Nous nous étions rencontrés dans le rhythme des stances et dans un assez grand nombre de vers,

Ce frère, que je pleure encore, et dont il m'est doux et pénible de parler ici, était, avant la révolution, un des officiers les plus distingués du génie militaire. I périt en 1794, et n'avait pas

trente ans.

Le passage de L'ESSAI SUR L'HOMME (page 203), me paraît admirable. Duresnel l'a délayé en vingt-deux vers faibles et prosaïques (1).

M. de Fontanes est, à la fois, plus court, plus littéral et plus élégant (2).

LES CARACTÈRES DES FEMMES (p. 211), Cette satire est une galerie de portraits qui ont peu de liaison entre eux. Pope peint des nuances plutôt que des caractères. Il prétend, à la vérité, que les femmes n'en ont point. Ce poëme a

(1) Œuvres choisies de Popes Paris Crapelet, 3 volumes in-16, tome 1 page 19.

(2) Même volume, page 112.

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