VIOLA. Viola. I left no ring with her: What means this lady? That, sure, methought her eyes had lost her tongue, She loves me, sure; the cunning of her passion None of my lord's ring! why, he sent her none. I am the man ;—If it be so, (as 'tis,) Poor lady, she were better love a dream. In women's waxen hearts to set their forms! For, such as we are made of, such we be. How will this fadge? My master loves her dearly; And I, poor monster, fond as much on him; And she, mistaken, seems to dote on me: My state is desperate for my master's love; What thriftless sighs shall poor Olivia breathe! It is too hard a knot for me to untie. [Exit. TWELFTH NIGHT.-Act II. Scene II. VIOLA. Tout déguisement est coupable; Viola. Je ne lui ai point laissé de bague: quelle est l'intention de cette dame? non extérieur l'aurait-il charmé? La destinée veuille qu'il n'en soit rien! Elle m'a beaucoup regardée, à tel point que ses yeux semblaient avoir enchaîné sa langue; car en me parlant elle était préoccupée, et ses discours étaient sans suite. Elle m'aime, je n'en saurais douter; ce message incivil est une ruse de sa passion pour m'inviter à la revoir. Elle ne veut point de la bague de mon maître ! .......mais il ne lui en a point envoyé. Je suis l'homme qu'elle convoite; s'il en est ainsi (et je n'en saurais douter), pauvre femme, mieux vaudrait pour toi être éprise d'un rêve. c'est une arme donnée à l'ennemi du genre humain. Le cœur d'une femme est une cire molle; combien il est facile aux hommes trompeurs d'y graver leur empreinte! Hélas! la faute en est non à nous, mais à notre faiblesse, car telles la nature nous a faites, telles nous sommes. Comment tout ceci s'arrangera-t-il? mon maître l'aime passionnément; moi, pauvre fille déguisée, je suis amoureuse de lui; et elle, dans sa méprise, paraît s'être amourachée de moi. Que résultera-t-il de tout cela? Comme homme, je dois renoncer à obtenir l'amour de mon maître; comme femme, quels soupirs inutiles, quelles douleurs sans fruit je prépare à l'infortunée Olivia! O temps! c'est à toi et non à moi à débrouiller tout cela, c'est un noeud trop compliqué pour que je le dénoue. LA DOUZIÈME NUIT.-Acte II. Scène II. |